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Demain est un autre jour...

27 juillet 2019

Jack London- Le vagabond des étoiles ( 1915)-lu en juillet 2019-

Jack London- Le vagabond des étoiles ( 1915)-lu en juillet 2019-
Merci à Dorothée, ma marraine, qui a choisi ce titre dans ma pile à lire pour ce nouveau défi lecture. On m’a souvent conseillé cet auteur mais ce roman serait resté longtemps à prendre la poussière à cause notamment du grand nombre de pages et du sujet paraissant un peu difficile …
Après « L’appel de la forêt » j’ai donc accordé mon attention à Darrell Standing, qui du fond de sa prison, souvent enfermé dans une camisole qui le comprime de haut en bas, développe une technique pour s’évader de son corps et voyager dans ses vies antérieures. Le narrateur vit «bien » la situation, se moquant du personnel de direction qui le torture ainsi afin de lui faire avouer l’emplacement d’un soi-disant stock de dynamite qui en réalité n’existe pas. Le ton n’est donc pas sinistre, on voyage agréablement, entre réalisme et fantastique, même si en toile de fond il y a la violence des hommes. Jack London a lui-même été incarcéré en 1894 pour vagabondage et ce roman fût son dernier acte militant puisqu’il est mort peu de temps après sa parution ; Il a créé un mouvement d’une telle ampleur que l’usage de la camisole de force a été supprimé pour les détenus de droit commun aux États-Unis. Pour ce roman, il s’est inspiré de plusieurs authentiques détenus et à réintégré quelques uns de ces anciens écrits pour décrire ses différentes incarnations.
La préface, très détaillée, explique bien le contexte historique et l’histoire de la construction de l’œuvre.
 
J’ai aimé lire ce roman parce qu’on a l’impression justement d’en lire plusieurs à la fois : d’une part à travers les récits des différents personnages que le narrateur à incarné dans son passé, mais aussi parce qu’on passe de scènes d’enfermement à des moments d’ôde à la liberté et enfin parce qu’on navigue entre l’histoire d’un homme et celle de l’humanité toute entière.
 
Un extrait :
J'ai vécu d'innombrables existences tout au long de temps infinis. L'homme, individuellement, n'a fait aucun progrès moral depuis les dix derniers milliers d'années, je l'affirme solennellement. La seule différence entre le poulain sauvage et le cheval de trait patient n'est qu'une différence de dressage. L'éducation est la seule différence morale qui existe entre l'homme d'aujourd'hui et celui d'il y a dix mille ans. Sous le faible vernis de moralité dont il a enduit sa peau, il est resté le même sauvage qu'il était il y a cent siècles. La moralité est une création sociale.
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25 mai 2019

Défi lecture: Un grand classique --> Le Lys dans la vallée de Balzac

lys

J’ai passé quelques mois avec Balzac…

Oui je vous l’accorde, ce fût un peu longuet pour une rencontre livresque mais il a fallu qu’on s’apprivoise lui et moi. Il y a eu des moments de ralentissements et des moments plus intenses mais nous étions tous les 2 déterminés à aller au bout de l’histoire.

J’avais lancé le thème de ce défi lecture : « Un grand classique que c’est trop la tehon si tu l’as pas lu » Pourquoi ce défi un tantinet ardu, me direz-vous ? Parce que, vous répondrais-je, j’avais un sentiment de double frustration à dissoudre en moi. Je venais de lire un livre « feel good » peu consistant. Le genre de lecture qui me fait dire à moi-même en mon for intérieur: « Mais espèce de limace procrastinatrice, bouge toi la 17eme lettre de l’alphabet, et pond un livre comme ça, tu pourras améliorer ton pouvoir d’achat ! ».

De plus, une lecture peu nourrissante me laisse forcément sur ma faim. Pour en finir avec cette digression, franchement, oublier un chagrin  d’amour en faisant une croisière autour du monde à 60 000 boules…c’est assez easy! Là où ça aurait de la gueule, c’est si l’héroïne, s’était remise dudit chagrin, au 15eme étage de son HLM sans ascenseur,  avec son smic, ses 4 enfants, ses yaourts périmés et sa peau atopique…

Bref, après cette danette  goût pistache meringue nougat…J’avais envie d’un truc bien roboratif, à l’ancienne, du terroir quoi !

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 J’ai donc comme souvent, attendu un signe de l’univers, et  la sérendipité m’a emmené vers « Le lys dans la vallée » de Balzac, pas de Dana, paru en 1836. De cet auteur j’avais déjà lu "La peau de chagrin » il y a, environ …30 ans…oups^^

 

Je vais allégrement vous copier un résumé, je ne passe pas le bac de français moi ! Comme ça je pourrais me concentrer sur quelques réflexions personnelles à propos de ce récit grandement autobiographique.

« Récit d’une éducation sentimentale, pendant les Cent-Jours, Le Lys dans la vallée est une confession épistolaire. Félix de Vandenesse confie dans une longue lettre à sa fiancée Natalie, son enfance malheureuse et l’amour qu’il a éprouvé pour la vertueuse Henriette de Mortsauf. Femme mal mariée, mère de deux enfants fragiles, elle est le lys de la vallée de l’Indre, lieu enchanteur que Balzac connaît bien et qu’il décrit longuement. Comme elle se refuse à lui, Félix succombe aux charmes d’une belle anglaise, Arabelle Dudley. Mais Henriette l’apprend et, dévorée de jalousie et de regret, en meurt de chagrin… »( Brigitte Méra)

-La vertueuse héroïne de ce roman s’enferre, s’enferme, se laisse guider par la morale religieuse, se refuse à l’amour et en meurt. L’heure n’est sans doute plus à ce genre de freins mais la religion dicte encore bien des conduites et force est de constater  que son élocution est pour le moins hasardeuse voire fortement dissonante souvent! Ceci dit, je me demande si je suis plus libre sous la dictature d’internet et des réseaux sociaux que je m’impose parfois!

Simone, elle, a su sortir de ce carcan : "Il m'était plus facile de penser un monde sans créateur qu'un créateur chargé de toutes les contradictions du monde."
(Simone de Beauvoir / 1908-1986 / Mémoires d'une jeune fille rangée / 1958)

-J’ai bien aimé le langage des fleurs dans ce roman : il faudrait que certains passages face partie de l’enseignement d’horticulture. Ne pouvant  dire son amour avec des mots, le héros se lance dans la confection de bouquets chargés de sens. Un jour chez un fleuriste je commanderai ça ^^:

"Mettez dans un bouquet ses lames luisantes et rayés [flouve odorante) comme une robe à filets blancs et verts, d'inépuisables exhalations remueront au fond de votre coeur les roses en bouton que la pudeur y écrase. Autour du col évasé de la porcelaine, supposez une forte margue uniquement composée de touffes blanches particulières au sédum des vignes en Touraine ; vague image des formes souhaitées, roulées comme celles d'une esclave soumise. De cette assiste sortent les spirales des liserons à cloches blanches, les brindilles de la bugrane rose, mêlées de quelques fougères, de quelques jeunes pousses de chêne aux feuilles magnifiquement colorées et lustrées ; toutes s'avancent prosternées, humbles comme des saules pleureurs, timides et suppliantes comme des prières. Au-dessus, voyez les fibrilles déliées, fleuries, sans cesse agitées de l'amourette purpurine qui verse à flots ses anthères presque jaunes ; les pyramides neigeuses du paturin des champs et des eaux, la verte chevelure des bromes stériles, les panaches effilés de ces agrostis nommés les épis du vent ; violâtres espérances dont se couronnent les premiers rêves et qui se détachent sur le fond gris de lin où la lumière rayonne autour de ces herbes en fleurs. Mais déjà plus haut, quelques roses du Bengale, clairsemées parmi les folles dentelles du daucus, les plumes de la linaigrette, les marabous de la reine des prés, les ombellules du cerfeuil sauvage, les blonds cheveux de la clématite en fruits, les mignons sautoirs de la croisette au blanc de lait, les corymbes des mille-feuilles, les tiges diffuses de la fumeterre aux fleurs roses et noires, les vrilles de la vigne, les brins tortueux des chevrefeuilles ; enfin tout ce que ces naïves créatures ont de plus échevelé, de plus déchiré, des flammes et de triples dards, des feuilles lancéolées, déchiquetées, des tiges tourmentées comme les désirs entortillés au fond de l'âme. Du sein de ce prolixe torrent d'amour qui déborde, s'élance un magnifique double pavot rouge, accompagné de ses glands prêts à s'ouvrir, déployant les flammèches de son incendie au-dessus des jasmins étoilés et dominant la pluie incessante du pllein, beau nuage qui papillote dans l'air en reflétant le jour dans ses milles parcelles luisantes ! [...] Mettez ce discours dans la lumière d'une croisée, afin d'en montrer les frais détails, les délicates oppositions, les arabesques, afin que la souveraine émue y voie une fleur plus épanouie et d'où tombe une larme..."

 

- J’aime beaucoup l’idée du « temps de vivre » qu’évoque pour moi les romans classiques : le temps de l’auteur avec sa plume, celui de l’imprimeur, de la fabrication du livre, mais aussi le temps des personnages, des descriptions…Un temps pouvant être rempli de mots aujourd’hui oubliés, de promenades sans but, de connaissances…Bon, il fallait pour cela être riche pour cela.

- Je n’ai pas pris le temps de me renseigner sur le contexte historique : la restauration, si je ne m’abuse…Je mets ça dans ma liste de choses à faire à la retraite.

J’ai vu le téléfilm (1970) tiré de ce roman , pour être sûre de bien m’imprégner de tout cela et être certaine d’en avoir fait une trace en moi. Ce sera le cas…Henriette en force !^^

***

Quelques extraits du livre qui m'ont bien " parlé" (H= Henriette ; F= Félix)

« Comment si jeune savez-vous ces choses ? Avez-vous donc été femme ? »H

 

« L'amour n'est-il pas dans les espaces infinis de l'âme, comme est dans une belle vallée le grand fleuve où se rendent les pluies, les ruisseaux, les torrents, où tombent les arbres et les fleurs, les graviers du bord et les plus élevés quartiers de roc ? Il s'agrandit aussi bien par les orages que par le lent tribut des claires fontaines. Oui, quand on aime, tout arrive à l'amour."

 

« Si Dieu nous a donné le sentiment et le goût du bonheur, ne doit-il pas se charger des âmes innocentes qui n'ont trouvé que des afflictions ici-bas. Cela est, ou Dieu n'est pas, ou notre vie serait une amère plaisanterie. »H

 
 

« Moi, reprit-elle, de quel moi parlez-vous? Je sens bien des moi en moi? Ces deux enfants, ajouta-t-elle en montrant Madeleine et Jacques, sont des moi. » H( Madeleine et Jacques sont ses enfants d’Henriette."

 

« Oui,  plus tard nous aimons le femme dans une femme ; tandis que de la première femme aimée nous aimons tout." F

Et ce dialogue est sans doute mon extrait préféré : C’est Henriette qui commence

" - M'aimez-vous saintement ?

- Saintement.

- A jamais ?

- A jamais.

- Comme une vierge Marie, qui doit rester dans ses voiles et sous sa couronne blanche ?

- Comme une vierge Marie visible.

- Comme une sœur ?

- Comme une sœur trop aimée.

- Comme une mère ?

- Comme une mère secrètement désirée.

- Chevaleresquement, sans espoir ?

 -Chevaleresquement, mais avec espoir.

Ps: Un idée que je pose ici pour un prochain cours:

http://www.lysdanslavallee.fr/fr/contenu/le-langage-des-fleurs-etude-du-bouquet-de-felix-de-vandenesse-college#.XOmgBo86_cs

6 janvier 2019

Défi lecture : «Un roman censuré ou qui a fait scandale... » « J’irai cracher sur vos tombes » Vernon Sullivan= Boris Vian-1946

 

Alors cette fois-ci j’ai tout compris mais j’ai une autre peur ; celle de commenter un roman très connu, d’un écrivain très connu...J’ai peur de ne  pas tout dire (tu m étonnes !) et de dire des bêtises.

 Bon, ce n’est pas une thèse, je me calme et je vais juste essayer de vous apprendre 2 ou 3 trucs et vous parler des mots ou expression que j’ai découverts.

Il s’agit du premier roman célèbre de l’écrivain publié en 1946 sous l'hétéronyme* de Vernon Sullivan. « I shall spit on your graves » paraît tout d’abord en anglais, et l’auteur a même ajouté une introduction signée Boris Vian dans laquelle il prétend avoir rencontré le véritable Vernon Sullivan et reçu son manuscrit de ses mains...le coquinou !

Résumé :

L’histoire se déroule dans le sud des Etats Unis. Lee Anderson, un homme né d'une mère mulâtresse**, et qui a la peau blanche et les cheveux blonds, quitte sa ville natale après la mort de son frère noir de peau qui a été lynché parce qu'il était amoureux d'une blanche. Arrivé dans cette autre ville, Lee, qui a « franchi la ligne » (se revendiquer blanc), devient libraire et entre dans la petite bande locale de jeunes en manque d'alcool, mais sexuellement très actifs. Son but est de venger la mort de son frère (mais ça on le voit pas tout de suite...)

Assez vite on se rend compte  que ça ne va pas être une lecture de tout repos et cela va crescendo dans le sexe, la violence, le sadisme  ...Cela est renforcé par le fait que le roman est écrit à la première personne (sauf le dernier chapitre). Je suis assez mal à l’aise quand je lis ce type de chose car on se sent un peu comme un voyeur malsain...chose que je ne suis absolument pas (euh enfin je crois^^).Je me suis entendu penser « Euh pourquoi tu lis ça !?! » et cela m’a fait penser à ma lecture gentiment traumatisante de « American psycho » de Bret Easton Ellis, dont je n’imagine même pas voir le film qui en est tiré !

L’idée de ce roman lui ai venu en quelques minutes suite à une discussion avec un éditeur ; Ce dernier voulait publier un best seller en imitant le style hard boiled*** américain. Suite à ce « pari », en quinze jours de vacances, Vian s'amuse à imiter à sa  manière, les romans noirs américains. Le titre initialement envisagé par Vian est « J'irai danser sur vos tombes », le titre définitif ayant été suggéré par sa femme Michelle.

En raison de sa composante érotique, le livre, présenté par d'Halluin dans des encarts publicitaires comme le « roman que l'Amérique n'a pas osé publier », va devenir le best-seller de 1947 en France. Le tirage sera de 120 000 exemplaires en un peu plus de deux ans. Ce roman sulfureux a  été censuré trois ans après sa parution, tant il était jugé contraire aux bonnes mœurs,

Un film en est tiré en 1959. Vian désapprouvait totalement l'adaptation de son roman. Il est mort d’une crise cardiaque  (à 39 ans) dans la salle de ciné lors de sa première projection !

Un reportage sur le tournage de l’époque ou les journalistes parlaient  pas comme aujourd’hui avec le ton qui baisse à chaque...fin de phrase... https://www.ina.fr/video/RAF04030691

 Sous la signature de Vernon Sullivan, Vian a écrit quatre romans noirs jugés inégaux : J'irai cracher sur vos tombes (1946), Les morts ont tous la même peau (1947), Et on tuera tous les affreux (1948), Elles se rendent pas compte (1950).

 

Le savais-tu ?

La liste complète des pseudonymes de Boris Vian est difficile à établir. Il y a des connexions certaines et d'autres supposées. Marc Lapprand en a analysé vingt-sept, mais il y en a d'autres. Parmi les vingt-sept noms de plume, on trouve vingt-deux figures journalistiques, quatre figures purement littéraires (Joëlle du Beausset, Bison Duravi, Bison Ravi, Sullivan) une figure sociopolitique (Jacques Dupont), quatre noms de femmes, pour les chroniques de jazz : Josèphe Pignerole, Gédéon Molle, S. Culape, pour d'autres articles de presse Gérard Dunoyer, Claude Varnier, Michel Delaroche, Anne Tof de Raspail, Eugène Minoux, Xavier Clarke, Adolphe Schmürz. Dans Vernon Sullivan, les dernières lettres sont tirées du nom de Vian, Sullivan étant aussi le nom de plusieurs musiciens de jazz dont Michael Joseph « Joe » O ‘Sullivan. (merci wikipédia^^)


*En littérature, un hétéronyme est un pseudonyme utilisé par un écrivain pour incarner un auteur fictif, possédant une vie propre imaginaire et un style littéraire particulier.

**Le terme mulâtre (au féminin mulâtresse) est un terme vieilli datant de l'époque des empires coloniaux et désignant les personnes métisses nées d’un parent noir et d’un parent blanc, ou bien encore de deux mulâtres.

*** vient de hard boiled eggs qui veut dire œuf dur. Donc il s’agit d’un roman dont l’un des protagonistes principaux est un œuf dur...Ou alors cela fait référence à « dur à cuire » et à un certain type de roman noir américain...je n’arrive pas à trancher perso.

 

Bon, après cela j’ai eu envie de lire un truc plus calme, plus descriptif avec par exemple 10 pages pour décrire un paysage, j’ai même songé à lire du Balzac!

Finalement j’ai opté pour un autre livre censuré : L’appel de la forêt de Jack London. Et oui censuré ! Bon c’était en Italie et en Yougoslavie en 1929 mais censuré tout de même !^^

 

30 août 2018

Défi lecture de l’été. La littérature africaine.

 

Bon, comme à mon habitude je vais commencer par dire que j’ai lu sans doute trop vite, en n’ étant pas assez concentrée et sans avoir tout saisi....et...comme c’est ce que je dis à chaque fois, je vais tout bonnement intituler mon recueil de chroniques littéraires : «  Euh...je crois que j’ai pas tout saisi. » comme ça, à l’avenir je n’aurai pas à me répéter.

Ceci étant dit, dont acte, j’ai lu « L’aventure ambiguë » de Cheikh Hamidou Kane et je crois que j’ai pas tout compris. Et en plus, pour couronner le tout, comme dirait mon dentiste, cette lecture fût inspirée d’un conseil d’une personne qui maintenant m’attends peut-être au tournant, comme dirait mon gendarme. Double pression, comme dirait mon barman.

Tant pis je me jette à l’eau, comme dirait...

Ce roman teinté de touches autobiographiques raconte le parcours d’un homme élevé dans la tradition musulmane (école coranique) au pays des Diallobé qui va ensuite intégrer une école française et composer difficilement entre 2 façons de voir le monde.

 Ce thème  m’a fait penser un peu à « Ma part de gaulois » de Magyd Cherfi qui évoque aussi cette « schizophrénie ».

Il y a aussi le thème de la religion, avec lequel j’ai un peu de mal, car cela ne me parle pas. J’accepte tout à fait que certains appellent « Dieu » les mystères de l’univers mais moi je les appelle les mystères de l’univers. Je comprends, ou du moins j'essaye de comprendre le rôle que cela peut jouer mais j’ai du mal avec tout ce qui va autour et notamment, comme c’est le cas dans le livre, le fait de se « rabaisser », de souffrir etc au nom de son Dieu.  Le héros souffre de « maltraitance » dans son école coranique mais il aime quand même son maître plus que tout. Cela est dur à comprendre en ce qui me concerne.

 Ce thème fait écho en moi avec « Les mémoires d’une jeune fille rangée » de Simone de Beauvoir où elle évoque aussi souvent le créateur et tout ce qui va avec...Enfin vaste sujet sur lequel je ne vais pas m’étendre !

Je suis heureuse d’avoir lu ce livre mais j’aurais dû le lire plus attentivement avec un dico dans une main et une encyclopédie dans l’autre. J’aime les livres qui me « changent » et ça sera le cas pour celui-ci, même si en même temps ils me mettent devant les abysses de mon inculture et de tout ce que j’ignore.

Pendant que je lisais ce livre chez mes parents, ils avaient invité un jeune migrant soudanais à passer un week-end à la campagne. Il parlait un peu français mais malgré tout je n’ai pas pu discuter avec lui : ma timidité bien sûr mais aussi l’océan qui nous séparait et qui visiblement nous sépare encore pour le moment...

kane

16 août 2017

Acrylique et posca- toile 50x70-

attrape rêves owenPremière fois que j'en fait un aussi grand!

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16 août 2017

Double défi lecture de juillet: Un roman et son adaptation à l'écran.

Après avoir lu les romans, j’ai volontairement attendu quelques jours pour voir les films car je voulais laisser le temps au temps, comme dirait les poètes Félix et Didier…Je voulais que mon cerveau lent se fabrique des images tout seul comme un grand, mais maintenant, vu mon délai de latence et ma mémoire de poisson rouge, tout est confus ; je mélange allégrement les romans et leurs adaptations.

Je vais donc être assez succincte dans mes propos car je suis un peu embrouillée…. Je  ne vais pas avoir une bonne note tant pis ;-)

 

défi juillet

La colo de Kneller (2001) est un roman d’Etgar Keret qui est né à Tel Aviv en 1967. Il est aussi auteur de bandes dessinées et réalisateur. Le roman ne faisant que 88 pages, il se lit d’une traite : moi ce fût au bord d’une rivière en Ardèche mais ce n’est qu’une suggestion de présentation.

Le film Petits suicides entre amis (Wristcutters: A Love Story) date lui de 2010, réalisé par Goran Dukic que je ne connais ni d’Eve ni des dents.

Il existe également une adaptation en bande dessinée intitulée Pizzeria Kamikaze, mais je n’ai pas poussé le perfectionnisme jusque là !

L’histoire se passe dans un monde où se retrouvent tous ceux qui ont mis fin à leurs jours ; ça ne ressemble pas au paradis mais à notre monde en plus glauque. Le héros Hayim est à la recherche d’une fille Erga dont il était amoureux de son vivant.

Bon, comme d’habitude je me dis que j’ai lu trop vite et que j’ai pas tout compris et maintenant que j’ai les images du film en tête, bah c’est foutu… J’ai aimé ce livre notamment car il y a un mélange de gravité et de légèreté ; d’humour et de mélancolie comme le dis si bien la 4éme de couverture.

Le film reflète bien ces paradoxes et le moins que l’ont puisse dire c’est que ça ne ressemble à rien de connu, du moins par moi. L’adaptation se distingue du roman par des petits détails en plus et d’autres en moins, mais surtout par une fin différente.

Je vous conseille les 2 et je serais très curieuse d’avoir vos avis car les 2 ont un style un peu déroutant pour moi d’où ma difficulté à en parler.

                                                                     ***

J’avais lu ou commencé à lire « L’écume des jours » au lycée mais pas vraiment de souvenir. Il y a des concepts, des choses, des artistes qu’on ne rencontre pas au bon âge et ce fût le cas je pense…Là par contre c’était le bon moment ; j’ai pris tout de suite du plaisir à relire ce roman plein de poésie douce et cruelle qui a pour bande son une musique que je connais si peu. Je me souviens même d’avoir plusieurs fois écarquillé les yeux en souriant. J’avais envie très souvent de poser le livre et de peindre les images que je voyais au fil des pages…Mais  2 problèmes : je ne sais pas peindre ce genre de choses et il aurait fallu plusieurs centaines de tableaux : au moins un par scène !

Le film de Michel Gondry date de 2013 avec Romain Duris et Audrey Tautou. Ces 2 acteurs ont souvent joué ce type de personnage un peu fantasque et lunaire et donc selon moi ce choix est trop « évident » et du coup un peu « facile ». Par contre, agréablement surprise par le choix des acteurs pour les rôles secondaires ; j’ai été étonnée de les trouver au casting et j’ai apprécié leur jeu, avec mention spéciale pour Gad Elmaleh.

De Michel Gondry, je ne connaissais que « Eternal sunshine of the spotless mind ». Les tableaux que j’aurais aimé savoir peindre en m’inspirant du roman ne ressemblent pas aux images du film ; moi, je voyais des images douces, flottantes, évanescentes, des couleurs pastel…Je n’en veux pas à Michel de n’avoir pas le même imaginaire que moi cependant! J’étais curieuse de voir comment il aller traiter les scènes avec les composantes irréelles. Le choix des effets spéciaux à l’ancienne fonctionne bien mais il y a par moment surdose à mon sens. J’aurais aimé plus de plan « réalistes » pour décupler la magie du reste…

 

J’ai pris plaisir à lire et à regarder tout cela même si , une fois de plus , j’en parle de bien piètre façon…

29 mai 2017

Défi lecture de mai.

 Erik L'HOMME, Des pas dans la neige, aventures au Pakistan ( 2010)

couv de spas dans la neige

 

Tout d’abord, afin de reconstituer le cadre historique de la lecture de ce roman, merci de bien vouloir lire l’article ci-dessous qui met joliment en exergue ma légère tendance à ….bon….je le dirai plus tard.

J'adore remonter le fil des heureux hasards qui m'ont conduit à rencontrer un livre. D'autant plus que ces  rendez-vous providentiels se font rares désormais.

Pour celui-ci, tout à découlé d'une rencontre fortuite avec son auteur, venu répondre aux questions de collégiens que je devais accompagner. Je ne connaissais rien de lui mais j'avais un a priori très positif car j'admire les gens passionnés, j'adore être aux premières loges lorsqu'ils rayonnent.

 Il a cité ce livre comme étant son préféré, mais c'est la raison de ce choix qui a eu raison de moi. Parmi ses nombreux ouvrages, parus à ce jour, c'est celui qui c'est le moins vendu. Je me suis immédiatement reconnue dans la tendresse toute particulière que l'on a pour les laissés pour compte, tant bien même il ne s'agisse  que d'objets. Son affection était palpable, il fallait que j'adopte ce livre à mon tour, que je le berce contre la douce chaleur de mon cœur.

L'évocation du sujet du livre, m'a conforté dans ma décision. Le récit d'une aventure humaine au bout du monde, ça a son charme, mais si en plus, le but de ce voyage est de poursuivre un projet un peu fou, j'achète ! Cet homme a su écouter ses rêves et leurs donner des ailes. Il fallait absolument que je me nourrisse de tout cela, moi l'éternelle procrastinatrice, que je m'en inspire égoïstement pour mon propre compte.

Quelques temps plus tard, j'en enfin eu le livre en main...Par la pensée je suivais l'auteur dans ces contrées lointaines, j'affrontais avec lui les aléas, j'exultais lorsqu'on était récompensé de nos efforts. Nous allions si loin pour voyager en nous.

La simple vue de la couverture de ce livre, me donnais envie de planter moi aussi des graines de folies, pour faire naître des milliers de fleurs  dans les jardins ensoleillés de mon âme.

 J'ai souvent caressé sa douce couverture bleu gris, tant de fois senti l'effluve prometteuse de ses pages. Cette douce rencontre m'a fait grandir et ce n'est pas fini...

Qu'est-ce que se sera quand j'aurais enfin commencé à le lire...

Le défi du mois de mai portant sur le thème « Bibliographie ou récit de bouts de vie », je me suis littérairement jetée sur ce livre qui m’attendait patiemment depuis quelques années. Supers fidèles nos amis les livres, pas rancuniers pour un sou !

J’aime bien les gens qui se lancent des défis physiques et psychologiques et je l’interprète très aisément de la façon suivante : j’admire chez les autres ce que je suis incapable de faire moi. Voilà pour la séance de thérapie de comptoir, ça fera 50 euros, au revoir merci !

Erik l’Homme est surtout connu pour ces romans de littérature jeunesse et c’est à ce titre que j’ai pu le rencontrer au collège où il venait répondre aux questions des collégiens. Je crois qu’il vit dans la Drôme. Lorsqu’on lui a posé la question «Quel est votre livre préféré ? », il à a répondu «Des pas dans la neige » en expliquant notamment que c’était le moins connu et le moins vendu. De lui j’ai lu « Le livre des étoiles » en littérature jeunesse, mais dans le roman dont je vais vous parler, il raconte un voyage dans les hautes montagnes du Pakistan qu’il a fait au début des années 1990 avec un de ses frères et un ami. Leur but était de partir sur les traces du « barmanou », une sorte de yéti/homme préhistorique ignoré des scientifiques. Un sujet de moquerie pour certains mais quelque chose à prendre au sérieux pour eux. Il raconte leurs expéditions éprouvantes à la recherche de témoignages et d’indices…Nombreux sont les villageois qui ont pu voir un tel homme. Là bas, c’est un fait, une croyance parmi d’autres. A travers ce projet un peu fou, l’auteur part aussi bien sûr à la recherche de lui-même.

Quelques extraits du roman :

page des pas dans la neige

 «  …notre ami s’efforçait de réveiller le monde alors que nous nous contentions de nous éveiller à nous-mêmes. »

« C'est l'avantage d'être porteur d'un projet atypique : il attire vers lui des individus atypiques. C'est aujourd'hui dans les marges, j'en suis persuadé, que se dissimulent les derniers hommes libres. »

« .. nous avions oublié que la nature vivait sa propre vie, en indépendance totale de la nôtre, et que c'était à nous de nous adapter, pas l'inverse. »

Je ne vais bien sûr pas vous dire si ils l’ont vu mais comme je suis gentille je vous donne un indice : ils ont vu des pas chelou dans la neige^^.

J’ai beaucoup aimé ce livre car on sent bien que cette aventure humaine s’est gravée à tout jamais dans l’ADN de son auteur qui a fait encore d’autres voyages importants par la suite.

La vie des habitants de ces contrées lointaines est bien décrite aussi avec humilité et absence de jugement, ce qui n’est pas toujours évident pour nous les occidentaux. Je ne connais pas trop la géographie et l’histoire de ses régions donc j’ai eu un peu de mal avec les noms de lieux, de personnages, de tribus etc, mais ça c’est parce que j’ai la capacité de mémorisation d’un bulot cuit et que je suis trop flemmarde pour prendre des notes ou faire des recherches …

Quelques autres bibliographies ou récit de vie que j’ai lu et qui me reviennent en tête là maintenant tout de suite : « Mémoire d’une jeune fille rangée » de Simone de Beauvoir, « Mourir d’enfance » d’Alphonse Boudard ; « Ma part de Gaulois » de Magyd Cherfi ; « La petite garce dans la prairie » de Alison Arngrim ; « Dans les forêt de Sibérie » de Sylvain Tesson (j’ai vu le film aussi et d’ailleurs je vais commander son dernier bouquin) ; faudrait que je relise « Ma victoire sur l’Atlantique » de Peggy Bouchet tiens…

24 mai 2017

"Et puis, Paulette..." de Barbara Constantine

Pour le défi lecture de ce mois-ci sur le thème littérature feelgood, j'ai choisi "Et puis, Paulette..." de Barbara Constantine paru en 2012.

C'est une fois de plus le hasard qui a fait son œuvre car j'ai choisi de suivre le conseil de Céline
; moi quand on me parle avec enthousiasme d'un livre, je ne me pose pas 10 000 questions comme dans d'autres domaines où cette attitude est bien souvent ma marque de fabrique. Non, là je suis la lumière, vroummmm ...direct!

Je vais commencer par la 4eme de couverture pour planter le décor:
"Résumé :
Ferdinand vit seul dans sa grande ferme vide. Et ça ne le rend pas franchement joyeux.

Un jour, après un violent orage, il passe chez sa voisine avec ses petits-fils et découvre que son toit est sur le point de s'effondrer. A l'évidence, elle n'a nulle part où aller. Très naturellement, les Lulus ( 6 et 8 ans ) lui suggèrent de l'inviter à la ferme. L'idée le fait sourire. Mais ce n'est pas si simple, certaines choses se font, d'autres pas...
Après une longue nuit de réflexion, il finit tout de même par aller la chercher.
De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s'agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d'enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette...."

J'ai plusieurs types de sentiments en lisant un livre et parfois ils peuvent surgir dès les premières lignes: " Whaouh faudra que je le relise celui-là, j'ai du passé à côté de mille choses, je ne l'ai pas assez savouré, même après 1000 vies je ne pourrai jamais pondre un truc pareil..."

Avec ce roman on est dans un autre registre: ce n'est pas un bourgogne capiteux et entêtant dans un fauteuil de velours trônant dans le salon cossu d'une demeure victorienne mais un petit rosé frais à l'ombre d'un chêne ou plutôt, vu la météo du jour, un earl grey au coin du feu. C'est déjà pas si mal,mais...

J'ai un peu de mal à passer de romans puissants (enfin je ne m'attaque que rarement à la difficulté vu mes piètres compétences...) à la légèreté et je vais avoir du mal à dire pourquoi.Je sens que je vais pas être claire les amis! Je ne sais pas trop comment exprimer mon avis sur ce livre car il est un peu mitigé, tiède ..ce qui sonne très négatif alors que c'est pas ce que je voudrais ( oui ben je vous avez prévenu...). Les personnages sont décrit un peu trop rapidement à mon goût et leur histoire est belle mais j'ai un peu de mal à y "croire" ( ahhhhh aidez-moi j'arrive pas à donner mon avis). J'ai tout de même été émue par moment car mes glandes lacrymales m'ont titillé plusieurs fois; c'est peut-être pas une référence d’ailleurs, car je suis particulièrement sensible de la glande^^.

En résumé, j'ai passé un bon moment mais il m'a manqué quelque chose...Je suis curieuse d'avoir l'avis de ceux qui l'ont lu!

15 mars 2017

Epîtres.Rollin-Tsamère-Joyet.

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Thème : livre écrit en 2016.

Pour ce défi lecture, à cheval sur les mois de février et mars (tagada tagada), j’ai choisi un livre de 139 pages qui se lit donc le temps d’une douce après-midi de printemps, allongé oisivement à l’ombre d’un cocotier, sous la caresse d’une brise marine légère et parfumée (suggestion de présentation).

J’aime cette fine équipe d’auteurs et j’ai eu la chance de voir Rollin une fois et Tsamère 2 fois sur scène donc cet investissement était obligatoirement obligatoire!

Dans ce livre, Rollin écrit à Tsamère qui écrit à Joyet qui écrit à Rollin à propos de l’écriture d’un nouveau spectacle de Tsamère. Les auteurs n’ont découvert les échanges auxquels ils n'ont pas participé directement, qu’au moment de la parution.

Un sympathique cercle vicieux va donc se mettre en place et donner lieu bien évidemment à des quiproquos pour le moins cocasses. On connait leur humour absurde, leur ton sérieux avant de balancer une énorme connerie…et là c’est multiplié par 3!

J’ai dégusté ce livre comme de petits macarons aux parfums surprenants;une petite gourmandise zéro calorie, qui, si elle ne change pas le monde, contribue tout de même à le rendre plus chatoyant.

C’était enthousiasmant de se demander au fil des pages comment tout cela allé se terminer et j’ai aimé le coté novateur de cette écriture à 6 mains, si je ne fais pas d’erreur de calcul. C'est bien entendu inrésumable, la preuve ce mot n'existe même pas!

 Je vous conseille de passer un bon moment avec ces drôles d’apôtres car ils font vraiment les pitres!!! (jean Blaguin  humoriste)

PS: A la place des macarons je dirais plus une mousse au 3 chocolats...je sais pas si j'ai pas faime moi!

 


Epîtres – François Rollin/Arnaud Tsamère/Arnaud Joyet.

Editions de la Martinière -2016-

21 février 2017

Depuis décembre je suis en mode Attrape-rêves:

 

 

 

Depuis décembre je suis en mode Attrape-rêves:

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Cadeau de Noël pour moi..euh pour mon chéri ;-) par le talentueux Diway:

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Celui là c'est un peu une fierté. Level up comme dirait mon homme!

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