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Demain est un autre jour...
14 juin 2011

Du yin, du Yang et de la ficelle.

Ma grand-mère paternelle habitait un quartier hyper craignos : 2 barres d’immeubles de 4 étages de haut et de 4 apparts de large…ne vous  gaussez pas : l’intrigue se déroule en Ardèche dans une ville de 4000 habitants, il faut relativiser !

 Je n’habitais pas loin du tout et je venais souvent la voir : le mercredi notamment. Seule ou avec mes cousins on était sûrs de passer là un bon moment entre les jeux dehors, la  télé et les bons goûters. Il fallait juste faire abstraction de la mégère du 2ème qui criait haut et fort qu’on n’avait rien à faire là !

A l’époque j’étais sous l’emprise de la dualité complexe entre 2 puissances pourtant complémentaires ; une sorte de yin et de yang où j’essayais de trouver le bon équilibre hypercalorique : je veux vous parler du combat ancestral entre le marron foncé et le blanc cassé : entre le Nutella et le lait concentré sucré !

Impossible physiquement de manger les 2, sans risque immédiatement de voir se déboiter  toutes  ses dents une à une, il fallait donc chaque fois se résoudre à faire un véritable choix cornélien!

Parfois si on jouait en bas et qu’on n’avait pas envie de gravir les 4 étages, c’est le goûter qui venait à nous par la voie des airs.

Ma grand-mère mettait en effet, tout ce qu’il fallait dans un panier et accrochait ce dernier à une longue ficelle, longue comme 4 étages...car c’est bel et bien par le balcon, qu’allait descendre ce fameux colis.

On ne remontait pas toujours le panier...ah l'ingratitude enfantine!

 Il m'arrivait bien sûr aussi de lui rapporter moi -même et je prolongeais ainsi un peu plus ces instants bénis. Quand elle m'accompagnait jusqu'à sa porte d'entrée pour me regarder partir, je lui lançais alors quasi systématiquement un joyeux:" A demain ! A deux pieds!"

Inutile de vous le dire, ma grand-mère était un ange.   

yin yang

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5 juin 2011

Pourquoi mais pourquoi???

cléSur le pallier avant d’entrer chez nous à Champel, il y avait une jolie armoire bleue pastel fabriquée avec amour par mon papa, j’avais d’ailleurs, je crois, la réplique en miniature pour ma poupée Barbie…Cette armoire bien utile, servait entre autre à mettre nos chaussures… bref elle avait tout pour plaire !

Je détestais cette armoire !

Elle nous servait à cacher les clefs de l’appart. Pour bien se rendre compte de la toute la teneur dramatique de ce qui va suivre, il faut avoir à l’esprit que c’est moi qui rentrait la première le soir.

En partant de la maison, pas de problème : il suffisait de jeter les clefs sous l’armoire et de vérifier d’une rapide œillade qu’on ne les voyait pas dépasser.

Par contre au retour, c’était une tâche beaucoup moins aisée : dans le meilleur des cas, il suffisait de s’agenouiller, de  pencher la tête  jusqu’à frôler le beau lino rouge poussiéreux, de les chercher du regard et de les saisir victorieusement !

Ca, c’était les bons jours parce que les mauvais, il fallait s’étaler sur le sol de tout son long …beurk ! Parfois la recherche prenait du temps : « Elle est où cette &ù% !£*µ*& de clef ! » et ce n’est qu’au bout d’une interminable minute que je pouvais me relever  pour m’épousseter et enfin avoir l’immense et l’incommensurable privilège suprême de pouvoir…ouvrir la porte de chez moi !

Le pire dans l’histoire, c’est que la plupart du temps, c’est moi qui partais la dernière le matin…pourquoi mais pourquoi je ne les mettais pas ailleurs ? Juste derrière un pied avant de l’armoire, ou dedans, dans une chaussure… ? On ne vous apprend pas ça à l’école malheureusement.

Au-delà du fait de détester aller me coucher sur le sol pour chercher cette maudite clef sous cette terrible armoire, je détestais encore plus, le fait que cela signifiait que personne n’était  à la maison pour m’accueillir lorsque je rentrais de l’école et que le temps, qui sait si bien être élastique, allait me paraître bien long avant de pouvoir tenter de parler à des parents débordés.

5 juin 2011

Ecrire des poèmes grâce à un radio réveil : mode d’emploi.

 

 

memoireBon alors je vous explique : si vous êtes une petite fille des années 80 qui a tout plein de choses à dire au monde et aime chercher  les mots pour exprimer ce qu’elle ressent (même et surtout si on ne le lui demande pas) voilà comment s’y prendre :

Les parents sont devant la télé et vous  ne savez que trop bien qu’il est hors de question de pouvoir espérer les rejoindre...Condamné à entendre juste des bribes de dialogue ou même pire, leurs éclats de rire ! Lorsque la cruauté parentale rejoint celle des programmateurs télé qui peuvent choisir  de diffuser un Louis de Funès un dimanche soir, ça fait très mal !

Avant de vous abandonner lâchement et pour être en paix avec leur conscience, ils ont  mis sur le tourne-disque, un 45 tours, où une gloire du petit écran raconte une histoire et où ça fait gling gling quand on doit tourner la page. Cependant vous avez déjà utilisé votre unique joker, à savoir le fameux «  Mamaaaan viens tourner le diiiiisque ! »

Bref, votre frère dort déjà dans le lit voisin, bien à l’abri du danger dans ses draps Musclor et  il est trop tard pour fuguer chez votre grand-mère. Il est temps de ruser et d’affronter votre cruel destin ! Le fameux radio réveil, celui qui ferait se damner n’importe quel  second- communiant, va entrer en jeu…

Comme il possède une  trop mignonne mini ampoule qui éclaire le coté radio lorsqu’il est en route ; il vous suffira de trouver une fréquence qui ne marche pas (facile en Ardèche) et vous aurez ainsi une petite loupiotte d’appoint pour le prix d’un très léger grésillement. Tadaaaaaaaaaaaaaaam !

Ne reste plus alors qu’à se cacher sous les draps et à sortir de sous le polochon, un journal intime digne de ce nom, avec en couverture une frêle et gracile jeune fille fragile au regard perdu et qui n’aurait pas laissé David Hamilton insensible.

Voilà, vous y êtes, il ne vous  ne reste plus qu’à écrire un poème qui s’appellerait  «  Liberté » ou «Papillons ».

dhamilton

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les fameux poèmes ( en direct de 1986):

                                                 Papillons.

De vos ailes enchanteresses,

S’élèvent un chant d’allégresse.

De fleurs en fleurs vous voletez,

Sans jamais prendre une minute pour respirer.

 Toujours en mouvement, toujours à chaparder,

On ne peut décidément jamais vous attraper.

Vous êtes plus beaux dans la nature, votre domaine,

Que derrière une vitre sous quatre clous.

Vous êtes les seuls êtres sur Terre,

A pouvoir représenter tout l’univers.

Vous n’avez absolument rien à envier aux autres,

Vous qui portez sur votre dos, toutes les beautés du monde.

J’aimerais être toute petite,

Pour pouvoir voyager sur vos ailes,

Afin de rêver un peu, loin des bruits de la ville…

Sans songer aux guerres incessantes,

Que prennent plaisir à faire certains hommes.

Là je ne serai plus moi, mais du vent,

Je n’aurai plus sur Terre ma consistance habituelle.

Vous êtes les dernières merveilles,

Qui peuvent encore apprendre aux hommes,

Ce que c’est que le bonheur.

Restez encore longtemps sur Terre, créatures de lumière,

Même si votre tâche est de plus en plus dure,

Pour que peut-être un jour,

Nous revoyions fleurir les bourgeons de l’amour.

                                                                                                  05 /01/1986

 

 

Liberté.

Pourquoi les hommes font-ils la guerre ?

Nous ne pouvons aller dans leurs esprits...

Et si nous pensons que naguère,

C’était pour agrandir leur pays,

Pourquoi est-ce aujourd’hui,

Alors que nous avons tous un coin de Paradis ?

Peut- être pour servir l’orgueil d’un général en folie ?

Ou bien pour montrer au peuple qu’il faut être obéissant, pauvre et rabougri ?

Autant de questions qui restent sans réponses.

A lui seul, un homme peut déclencher la guerre,

Et à lui seul, il peut faire souffrir des millions de gens.

Mais que faire contre cela ?

Quel est le remède miracle pour changer les esprits ?

J’espère en tout cas, qu’on le découvrira un jour.

En attendant unissons nos efforts,

Pour que la paix règne dans le monde entier.

Mais ces quelques vers ne suffisent pas,

Pour expliquer toute l’horreur de la guerre.

Le mieux c’est de ne plus y penser,

D’essayer d’oublier qu’à l’autre bout du monde,

On se bat depuis déjà longtemps,

Tellement longtemps qu’on en a même oublié les causes.

Mais on continue quand même à se battre,

Sous la dictature d’un chef,

Qui sans regarder la dépense, est avide de gloire et de puissance,

Sans même savoir ce que ces mots veulent dire…

                                                                                    06/01/1986

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2 juin 2011

Bienveillante attention envers mes enfants.

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Bienveillante attention envers mes enfants.

Interroger le passée pour comprendre et soigner le présent.

Oh temps suspend ton vol !

Grandir et faire grandir.

Rechercher lorsque j’ai vraiment  existé.

Apprécier le bonheur présent.

Puiser de l’énergie au fond de moi.

Histoire des uns, histoire des autres.

Inscrire mon histoire dans celle du monde.

Envie de rechercher l’essentiel.

 

Creuse au-dedans de toi. Au-dedans de toi est la source du bien et une source qui peut toujours jaillir, si tu creuses toujours. (Marc Aurèle)

2 juin 2011

Avant-propos.

 

 

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Ma mémoire et moi :

La mémoire est l’avenir du passé. (Paul Valéry)

Lorsqu’un souvenir me revient, c’est souvent comme la scène d’un film qui se rejoue devant moi, la pellicule est  plus ou moins usée suivant la récurrence voulue ou non de ce souvenir. Cela me procure instantanément  des émotions heureuses ou malheureuses, avec bien souvent autant d’intensité qu’au moment où la pellicule a été gravée. Mais parfois c’est un autre sens qui se charge de faire ressurgir le passé : une odeur ou un goût par exemple…

Mes souvenirs sont ce qu’il me reste des ressentis d’une réalité insaisissable et à jamais perdue,  recouverte plus ou moins précocement d’un voile cachant  ce que je ne veux ou ne peux pas voir.

 J’aime imaginer que mes souvenirs sont comme les petits morceaux d’une mosaïque en cours de construction: certaines tesselles sont sombres et opaques mais d’autres sont transparentes et laissent passer une douce lumière irisée. Il y a même des éclats dorés par-ci par-là !

Tout ceci forme petit à petit une image dont j’ignore le dessein, mais qui ne reflète rien de moins que ma vie faite de joies et de peines. J’ai dû plaisir à construire tout cela et j’aime aussi prendre le temps de me poser pour regarder l’œuvre en cours de réalisation.

Le bonheur n’est pas un gros diamant, c’est une mosaïque de petites pierres harmonieusement rangées.

(Alphonse Karr)

 

Pourquoi écrire sur mon passé ?

Les souvenirs sont des enfants du hasard, seul les truqueurs ont leur mémoire en ordre. (Daniel Pennac)

Je ne cherche pas à retrouver des fragments du passé en visant l’exactitude ou la complétude des faits : mes efforts vont plutôt consister à mobiliser mes 5 sens, pour m’aider à fouiller dans ma mémoire, afin d’essayer de transmettre des histoires et des émotions de la meilleure façon possible. Ce n’est pas non plus la chronologie qui va me guider dans l’écriture des ces articles, mais une sorte de hasard auquel  je fais totalement confiance, moi qui suis pourtant si peu encline à écouter mes  instincts.

Pour l’instant je n’ai envie de parler que des souvenirs heureux car leur chaleur me réchauffe le cœur et j’ai envie de partager ces petits moments de magie.

Je ne suis pas encore capable de parler de ceux qui pèsent lourds…pas sûre encore de vouloir transmettre un fardeau, dont je ne serai pas pour autant libéré moi-même.

Pourquoi les mots,cette précision brutale qui maltraite nos complications? (Marguerite Yourcenar.)

 

Mon but c’est aussi de me pencher sur le passé pour éclairer le présent. En effet, lorsque je pars à sa rencontre, j’ai en tête la question suivante : quand est-ce que j’ai vraiment été moi ? J’ai dû mal savoir qui je suis...Peut être qu’il y a eu  un temps béni où je ne me posais pas la question…

Mon passé c’est moi, c’est ce qui me construit chaque jour.

Rien n'est plus lent que la véritable naissance d'un homme.(Marguerite Yourcenar)

 

Un danger ?

Pardonnez tout, n’oubliez rien. (Victor Hugo)

 

Comme j’ai du mal à savoir qui je suis vraiment, le corollaire c’est que je n’apprécie pas toujours le moment présent à sa juste valeur, regardant tout à travers le prisme de la petite fille qui vit intensément en moi. Etre vraiment moi, ici et maintenant est parfois difficile.

Je porte aussi en moi des souvenirs qui ne sont pas les miens, gravé dans mon ADN…je suis  la dépositaire d’un bagage ancestral immatériel  et mystérieux. Quoiqu’il en soit je n’ai désormais presque plus peur, ni de la mélancolie, ni des fantômes du passé. Il va bien falloir que je commence à être moi tout de même !

J’ai envie de me souvenir aussi de ce dont je ne me souviens pas !

Le péril s'évanouit quand on ose le regarder. (François René de Chateaubriand)

 

Mon écriture :

Dans l’idéal je voudrais arriver à mêler dans mes écrits : émotion, humour et bienveillance…vaste programme ! Un petit soupçon de culture serait aussi le bienvenu, mais il va falloir un peu tricher pour cela ;-)

Le lecteur devra faire preuve de beaucoup d’indulgence. Les conseils et commentaires seront tous appréciés. N’hésitez pas !

L'espoir est une mémoire qui désire.(Honoré de Balzac)

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24 novembre 2010

Chérissez vos visions, chérissez vos idéaux,

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Chérissez vos visions, chérissez vos idéaux, chérissez la musique qui s'agite dans votre cœur, la beauté en gisement dans votre esprit, le charme qui enveloppe vos pensées les plus pures. Car de tout cela il se créera le contexte adéquat, les conditions idéales. Si vous restez fidèle à tout cela, votre monde sera enfin... créé.

                                James Allen

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