Je vous livre à nouveau, tout chaud sorti du
Je vous livre à nouveau, tout chaud sorti du four, ce que j'ai écrit cette semaine à l'atelier d'écriture. Je ne vous donne pas les consignes de l'animatrice, juste ce que j'ai fait...Il n'y a pas là un grand interêt, mais au moins c'est mis au propre et conservé ici, pour le jour où mes enfants sauront lire et auront donc l'obligation de connaître l'intégralité de la production litteraire de leur gentille maman ;-)
"Aïe love you Mum" :
Enfin, un rayon de soleil filtre à travers les vieux volets de bois grisâtres. Enfin, les chiens du chenil attenant commencent à aboyer. Enfin, des petits bruits en bas dans la cuisine… Enfin, cette terrible nuit de cauchemar s’achève!
Merci beaucoup maman, d’avoir écouté et appliqué à la règle, les recettes de grands-mères des taties de Roquebrune; j’imagine que tu ne pouvais pas faire autrement, nous sommes sur leur territoire après tout. J’espère au moins que ça m’aura guéri, car déjà que je ne ressentais aucun symptôme, ce serait le comble.
La prochaine fois que tu penses que j’ai peut-être les vers, s’il te plaît, va à la pharmacie! J’aurais préféré ingurgiter n’importe qu’elle substance chimique, même testée sur des bébés animaux orphelins, même contenant 150 composés cancérigènes toxiques nocifs, même n’ayant reçu comme unique homologation que celle de la secte de l’Universelle Lumière Cosmique de la Divine Sagesse Suprême…oui, j’aurais tout accepté de bonne grâce, plutôt que de dormir avec ce collier d’ail autour du cou !
Je n’ai pas vu venir le drame: hier soir, avec mes petits yeux emplis d'une innocente candeur, je t’ai regardé le confectionner avec amour. Un bout de ficelle, une aiguille, 5 ou 6 gousses fraichement épluchées…Ca avait l’air plutôt drôle au départ.
Mais toute la nuit cette odeur pestilentielle ne m’a pas quitté…tu imagines un infect vent ? Pire.
Par contre, ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a eu aucun effet collatéral sur mes amis les moustiques, qui comme chaque nuit, ont festoyé joyeusement grâce à mes involontaires dons de sang.
Heureusement qu’une magnifique journée de plage, va me permettre d’oublier vite tout cela, car sinon maman, prescription ou pas, je t’aurai volontiers intenté un procès, et ce, même 30 ans après les faits !
Recette « pas aussi simple qu’il n’y paraît » des pignons de pins:
C’est un moment incontournable des vacances dans le sud de la France…Vous pouvez les ramasser vous-même bien sûr, mais c’est encore plus agréable, si une gentille Tatie Pau a arpenté les sous-bois à votre place. Le cérémonial peut commencer, dès qu’elle prononce la phrase magique : « Je crois bien qu’il y a des pignons au garage ! ». Dès lors, c’est l’effervescence chez les enfants qui s’attroupent autour du porteur du précieux sac de graines, puis se dirigent tous en procession vers un endroit ombragé, un peu éloigné des adultes qui ne savent plus apprécier les bonnes choses de la vie.
Les plus rapides pourront s’installer sur l’unique banc mais pour les autres, il faudra scruter attentivement le sol à la recherche d’une surface dure et plane près de laquelle s’installer. Les places sont chères à ce jeu là !
Chaque ergonome en herbe, doit ensuite choisir son outil avec soin. La pierre doit avoir le bon poids et la forme la plus adaptée possible. Idéalement, elle doit avoir un côté plat pour bien frapper uniformément le pignon, tout en étant facilement préhensible de l’autre côté…Tout un art cette histoire !
Lorsque tout le monde est correctement équipé, le concert des pierres qui s’entrechoquent peut commencer sur fond de chant des cigales. Non non, il ne s’agit pas de minis hommes de Cro-magnon essayant de faire du feu, mais bien d’enfants affreusement gourmands de ces délectables graines couleur ivoire qu’ils ne savourent qu’une ou deux fois par an.
Il faut savoir doser sa force pour frapper sur la coquille, elle ne livrera pas son trésor si facilement. Si le coup est trop faible, il manquera juste un petit bout de cette solide armure marron, recouverte de petites stries de poudre noire…Frustration garantie! Si le coup est trop fort, écrabouillage en bonne et dû forme et galère assurée pour trier les miettes comestibles dans ce champ de bataille.
Pour la dégustation, il y a 2 écoles : ceux qui mangent tout au fur et à mesure, comme moi, et ceux qui, comme mon petit frère, se font d’abord leur petite réserve personnelle. Ils se fabriquent patiemment un inestimable trésor qu’ils surveillent jalousement, afin de pouvoir le déguster après, au nez et à la barbe des épicuriens de service, qui eux n’ont pas pu attendre…Je crois même que l’étude de ces 2 types de comportements est à la base de plusieurs ouvrages traitant du capitalisme et de la lutte des classes…